
31 mai - Journée Mondiale sans tabac
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’en 2020, le tabac était la principale cause de décès et d’incapacité, avec plus de 10 millions de victimes par an. Le tabagisme entraîne plus de décès à travers le monde que le Sida, la tuberculose, la mortalité maternelle, les accidents de voiture, les suicides et les homicides combinés…
C’est décidé : j’arrête !
La Journée mondiale sans tabac vise à mettre l’accent sur le rôle décisif joué par les professionnels de la santé dans la lutte antitabac. Ces derniers sont en effet en contact avec un pourcentage élevé de la population cible et ils ont l’occasion d’aider les fumeurs à modifier leur comportement. Ils peuvent aussi donner des conseils et des réponses aux questions relatives aux conséquences du tabagisme et donner l’exemple en s’abstenant de fumer.
Des alternatives ?
S’arrêter de fumer est parfois un véritable parcours du combattant et des alternatives au sevrage total de tabac font régulièrement leur apparition. Acupuncture, homéopathie, sophrologie, médecines douces voire cigarette électronique, les méthodes sont nombreuses et proposent une aide à ceux qui souhaitent arrêter de fumer. Leur efficacité est dans la plupart des cas encore à valider et au final et c’est votre médecin qui vous apportera le conseil adapté. Le dossier réalisé par Doctissimo permettra de se faire une idée générale.
2022 – Le tabac : une menace pour notre environnement
La campagne vise à sensibiliser le grand public à l’impact du tabac sur l’environnement – culture, production, distribution et déchets. Elle donnera aux consommateurs de tabac une raison de plus de renoncer au tabac.
La campagne dénoncera aussi les efforts que fait l’industrie du tabac pour « verdir » sa réputation et ses produits en les commercialisant comme des produits respectueux de l’environnement.
Avec des émissions de gaz à effet de serre équivalant à 84 mégatonnes de dioxyde de carbone par an, l’industrie du tabac contribue au changement climatique et amoindrit la résilience face à ces changements, gaspille des ressources et endommage les écosystèmes.
Chaque année, environ 3,5 millions d’hectares de terres sont détruits pour y cultiver du tabac. La culture du tabac contribue à la déforestation, surtout dans le monde en développement. L’abattage des forêts pour y planter du tabac provoque une dégradation des sols et une baisse des rendements, c’est-à-dire la capacité du sol à accueillir d’autres plantes ou cultures.
« Les conséquences de la consommation de tabac sur l’environnement ajoutent une pression inutile sur les ressources déjà limitées et les écosystèmes fragiles de notre planète. C’est particulièrement dangereux pour les pays en développement, or c’est là que la plus grande partie du tabac est produite », a déclaré le Dr Ruediger Krech, Directeur du Département Promotion de la santé. « Quand vous fumez une cigarette, vous brûlez littéralement des ressources là où elles sont déjà rares, des ressources dont notre propre existence dépend ».
La charge environnementale repose sur les pays les moins à même d’y faire face et les profits vont dans la poche de sociétés de production de tabac transnationales qui sont basées dans des pays à haut revenu.
Étant donné que la production de tabac est à 90 % concentrée dans le monde en développement, son impact varie énormément selon les groupes socio-économiques. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, de nombreux agriculteurs et responsables gouvernementaux considèrent le tabac comme une culture de rapport qui peut générer une croissance économique, mais les profits à court terme tirés de cette culture sont annulés par ses conséquences à long terme : une plus grande insécurité alimentaire, l’endettement souvent durable des agriculteurs, la maladie et la pauvreté parmi les ouvriers agricoles, et des dégâts environnementaux à grande échelle dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
L’industrie du tabac a par ailleurs investi massivement afin de « verdir » ses pratiques nuisibles pour l’environnement en déclarant l’impact écologique de ses activités et en finançant des projets et des organisations de responsabilité sociale dans le domaine de l’environnement. Cet écran de fumée ne remplit son office que parce qu’on manque de données objectives et parce que la législation est limitée ou n’est pas cohérente au niveau international et local.
La diminution de la consommation de tabac doit être considérée comme un levier essentiel pour atteindre tous les objectifs de développement durable, pas seulement ceux qui sont directement liés à la santé.
La campagne appelle les gouvernements et les responsables politiques à durcir la législation, notamment à appliquer et à renforcer les dispositifs existants pour rendre les producteurs responsables des coûts environnementaux et économiques des déchets issus des produits du tabac.